top of page

La fuite est-elle utile? Peut-elle devenir un frein à notre évolution?

Dernière mise à jour : 1 oct. 2018



Heureusement, en cas de danger réel, nous sommes dotés de programmes instinctifs de fuite qui peuvent nous sauver la vie.  Avant même de pouvoir mettre des mots sur ce qui s'est passé, nous avons réagi pour nous mettre à l'abri!

Ces programmes instinctifs de fuite sont intégrés dans notre biologie et sont adaptés à la situation.

 

Bien souvent, lorsque nous sommes engagés sur un chemin intérieur d’évolution, nous avons tendance à opposer la fuite à l’évolution. Or, lorsque elle est adaptée à la situation, la fuite sert l’évolution. Elle est une ressource utile pour développer la maturité nécessaire pour faire face « au danger ». Quand nous ne sommes pas en mesure de faire face à quelque chose, la fuite a pour fonction d'assurer notre sécurité. Elle nous permet de prendre du recul afin de changer de perspective, de développer des ressources et des compétences pour affronter ce que nous redoutons. Si elle est vécue en conscience, elle nous guide vers notre réalisation.


C’est ce que nous faisons tous quand, enfant, nous sommes confrontés à des situations qui nous submergent, que nous ne pouvons pas intégrer. C’est un mécanisme de survie qui est commun à tous et qui se met en place de façon innée.  Sur la base d’une incapacité réelle, et donc de la peur, nous développons des stratégies d’évitement, des modes de fonctionnement qui deviennent automatiques. Notre identité se développe en parallèle et peu à peu nous devenons identifiés à ces fonctionnements. Cela les nourrit, ils deviennent nos fonctionnements par défaut.

La fuite a permis le développement des parts saines, qui ont muri au fil de nos expériences de vie, mais pour la part qui est identifiée à la peur, à ses fonctionnements, rien n’a changé. Elle est restée bloquée à un niveau infantile. Elle est toujours terrorisée à l'idée de rencontrer une situation semblable à celle qui l'a submergée enfant. C'est pourquoi elle se met systématiquement en position de défense ou d'évitement.


C’est pour cette part là qu’il est nécessaire, lorsque la maturité le permet, d’être en mesure d’identifier ses mécanismes de fuite et d’évitement, d’être capable de reconnaître comment nous les alimentons en nourrissant nos peurs par nos pensées réactionnelles automatiques. Il est nécessaire d’identifier ce que nous redoutons, ce que nous considérons comme dangereux afin voir ce qu’il en est réellement. Ce qu'il nous était impossible d’affronter lorsque nous étions enfant n’est peut-être plus aussi dangereux pour l’adulte que nous sommes devenu!


C’est en se confrontant à la situation redoutée de manière délibérée, à travers l’expérience consciente, qu’une transformation peut avoir lieu. Nous réalisons ainsi que la fuite n’est plus nécessaire, nous nous libérons de l’emprise de la peur et de l’esclavage qu’elle induisait. Nous faisons une mise à jour de nos programmes intérieurs, passant d’un programme de survie à l’expression d’un mouvement intérieur de Vie. La fuite n’a plus raison d’être.


Lorsque nous avons l’impression de stagner dans notre vie, dans notre évolution, posons-nous la question : dans quelle situation suis-je en fuite? qu’est-ce que j’évite? y a-t-il une situation où j’investis de l’énergie pour me protéger, pour lutter, pour me défendre de quelque chose?


A ce moment-là, il y a de fortes chances pour qu’un mécanisme inconscient de fuite soit toujours actif alors qu’il est périmé, qu’il n’est plus adapté à la situation. Il a besoin d’être mis à jour. A ce moment-là seulement, la fuite s’oppose à l’évolution. Elle crée un conflit qui engendre un mal-être afin qu’il soit vu, reconnu et dissout.

C'est notre défi pour devenir des adultes conscients, ce que je nous souhaite à tous!

Il est parfois utile de prendre du recul face à certaines situations afin d' y répondre de manière adéquat.



                                                                                                                                                           

Ce texte peut être partagé dans son intégralité pour autant qu'il mentionne ses sources.


bottom of page